Financement participatif des EnR : la concurrence se réveille

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Financement participatif des EnR : la concurrence se réveille

Depuis trois ans, il est possible pour les particuliers de prêter leur épargne à des entreprises ou d’investir directement dans ces dernières. Alors que la Fintech ne séduit plus, ce sont les énergies renouvelables qui ont la cote auprès des Français.

Qu’est-ce que la finance participative ?

Il y a encore trois ans, quand une entreprise cherchait des fonds pour développer un projet ou investir, elle n’avait guère le choix. Soit elle parvenait à intéresser des investisseurs professionnels, les business angels, soit elle s’adressait à une banque

Si les premiers misent surtout sur les jeunes pousses, les dernières se montrent généralement frileuses à prêter, surtout quand le contexte économique n’est pas favorable.

En 2014, les choses évoluent radicalement puisque la nouvelle loi de finances autorise les particuliers à se substituer aux établissements bancaires. Le crowdfunding ou financement par la foule est né. Les premières plates-formes reçoivent leur agrément et permettent ainsi aux particuliers de devenir acteurs de l’économie à part entière, tout en percevant des intérêts jusqu’à 10% brut.

Mais dans le monde de la finance, qui dit taux élevé, dit risque élevé. En effet, prêter ou investir dans les entreprises comporte un risque, celui de perdre la somme misée.

Les EnR, pour minimiser les risques

Il existe de nombreuses formes de financement participatif plus ou moins sécurisées. Le crowdfunding immobilier fait partie de celles-ci, mais également les EnR.

En effet, la France a ceci de particulier que le tarif de l’électricité est encadré. Le prix de vente bien évidemment, mais également celui de l’achat. Du coup, quand un porteur de projet envisage l’implantation d’éoliennes ou d’une ferme solaire, il peut facilement déterminer les rentrées d’argent, et donc anticiper sa rentabilité. A contrario, ce n’est pas le cas par exemple pour une jeune pousse qui s’attaque à un nouveau marché. De fait, investir dans des projets d’EnR est bien plus sécurisé.

Et c’est ce qui fait le succès de Lendosphère puisque les prêteurs y sont de plus en plus nombreux. En 2016, huit projets sur dix dans le domaine du développement durable ont été financés via ce portail spécialisé développement durable. Mais depuis, la concurrence s’est réveillée et la liste des plates-formes pour investir dans les ENR s’est allongée. On y retrouve des acteurs majeurs du crowdfunding en France tels que Wiseed qui voulu un temps racheter un aéroport ou encore Lendopolis qui appartient à KissKissBankBank.

2017 devrait donc permettre aux petits investisseurs de diversifier et de sécuriser encore plus leur épargne grâce à un nombre croissant de projets en rapport avec les énergies renouvelables.

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